♣ Créature/Don ; Loup-Garou
♣ Motivations ; Alors voilà, j'ai été embarquée dans une histoire sans nom par deux autres personnes :smile: et il s'avère que ce don est un peu l'essence même du personnage. Je m'explique, Lykaia fait partie d'une longue lignée de lycans. Elle a grandi dans une sorte de réserve pas loin de Beauxbâtons où il n'y a que des lycan. Et en plus de ça, elle est le membre Alpha d'une petite meute qui sévit à Beauxbâtons. (Faut-il que je précise que les loups sont mes animaux préférés ou c'est pas nécessaire ? xD)
J'ai vu aussi qu'il y avait Pandore qui est loup-garou à BB, donc si ça vous gêne qu'il y ait une meute à BB en plus d'elle, et si vous acceptez le don et tout le tralala, je pourrais toujours voir avec elle pour la recruter dans la meute :smile: - fuis -
♣ Comment votre personnage a-t-il acquis son pouvoir ;

Les rayons du soleil perçaient à travers les volets. Il ne devait pas être plus de neuf heures, mais il fallait déjà que je me lève. Le jour arrivait enfin. J'ouvrais et fermais les yeux pendant quelques minutes avant de me relever d'un bond. La couette qui me recouvrait était encore tellement chaude que je ne voulais pas la quitter, c'était sans compter sur ma mère et son enthousiasme à toute épreuve. Elle passait la tête au travers de la porte pour vérifier si j'étais bien réveillée, avant de rentrer, un paquet dans les mains. « Bon anniversaire ma chérie ! » dit-elle en s'approchant, le sourire aux lèvres. Elle déposa un baiser sur mon front avant de poser le cadeau sur le lit, devant moi. Je la regardais avec émerveillement, et sans plus attendre, je déballais le cadeau qu'elle venait de m'offrir. Une petite boite en bois, orné d'un loup gravé sur le couvercle. Elle était magnifique. « Ouvre donc. » ajoutait-elle. Je m'exécutais. A l'intérieur, je découvrais une longue chaine en argent, avec en pendentif une petite fiole contenant un liquide. Je comprenais très vite qu'il s'agissait de la potion tue-loup. J'enfilais le collier autour de mon cou avant d'enlacer vivement ma mère.

Habillée, douchée, coiffée, j'étais prête à retrouver tout le monde. J'inspirais une grande bouffée d'air avant de descendre les escaliers. J'arrivais dans le salon, personne. La cuisine était elle aussi vide. Je continuais mon chemin vers le jardin. Là où tout le village s'était réunis pour mon passage. Le village avait beau ne pas être grand, il devait bien y avoir une cinquantaine de personne face à moi. Les applaudissements et les hurlements me donnèrent le sourire. Je serrais le pendentif entre mes petits doigts. J'étais prête.

Les festivités avaient duré toutes la journée et s'étaient étendues jusqu'au coucher du soleil. C'était le plus bel anniversaire de ma vie. Il le restera d'ailleurs jusque là. Je n'avais que cinq ans, et pourtant, chaque détails m'est encore familier. Je me rappelle encore de l'odeur de la viande sur le feu. Les chants que tous les habitants s'évertuaient à massacrer. Et l'histoire de la première transformation de mon frère. Il avait six ans de plus que moi, je n'étais donc pas née lorsqu'il eu son passage. Puis l'heure de mon passage fut enfin arrivé. Les loups du village partirent pour s'attacher et ne pas risquer de me mordre à la place de mon père. Tout était fait dans la plus pure tradition, pourtant cette année là, mon père voulu changer les règles. Ce n'était pas lui qui me transformerait. Ma mère en était plus qu'inquiète, car mon frère n'était pas aussi expérimenté, et le maitriser pourrait être plus compliqué que prévu. Peu importe, il était tant. La lune perçait à travers les nuages. J'étais seule, au milieu d'un espace trop vert. Et j'attendais le moment fatidique. Celui que j'avais attendu pendant cinq années. J'observais mon frère se transformer avec douleur. Les minutes me parurent être des heures. Il était enfin là. Devant moi. Majestueux. Il était plus grand que mon père lorsqu'il était transformé, ce qui me donnait des frissons. Je tendais mon bras trop frêle. Je tremblais. Je n'avais pas peur. C'était plutôt de l'excitation. Il s'approchait, lentement, jusqu'à ce qu'il arrive à moi. Il reniflait chaque partie de mon bras, de mon visage, avant de souffler un courant chaud qui dégageait les cheveux de mon visage. Sous sa forme humaine, mon frère avait toujours tendance à le faire, avec sa main. Cette similitude me fit sourire de surcroit. Je n'attendais maintenant plus qu'une chose. Qu'il me morde. Etonnemment, il semblait vouloir rester assis là. Je posais ma main sur sa tête pour le caresser. Je ne me rendais pas compte du danger qui pouvait survenir à tout moment. Sous sa forme animal, il pouvait changer du tout au tout en quelques secondes seulement. Ma mère s'approchait alors, plus inquiète encore que s'il avait mordu dans ma chaire. Quelque chose n'était pas normal, et je pouvais à présent le lire dans les yeux de ma génitrice. Elle partie alors détacher mon père qui commençait à glapir. Il s'approchait lentement pour ne pas brusquer les choses. Il voulait faire partir mon frère et reprendre la tradition comme elle devait l'être. Mais il était trop tard. Ils allaient se battre si mon père continuait d'avancer. Il tentait un pas de plus, préférant être blessé à ma place. Mais mon frère se retourna et me mordit violemment à la gorge avant de s'enfuir dans les bois. Mon père ne bougea pas, ma mère accourut. J'étais au sol, le corps tremblant. Le sang coulait de ma gorge, recolorant ainsi l'herbe en rouge.

La transformation fut longue et bien plus douloureuse que ce que je n'aurais pu imaginer. Elle fut cependant plus que nécessaire. Si je n'avais pas réussi, je serais morte à l'heure qu'il est. Malgré tout, ce fut le plus beau jour de ma vie.

♣ Utilisation dans la vie de tous les jours ;

La nuit faisait son apparition. Les étoiles perlaient le ciel de leur lueur. La lune. Ronde. Douce. J'étais sortie dans les jardins de Beauxbâtons ce soir là. Malgré l'interdiction. J'avais refusé de me plier à certaines lois, ce n'était pas pour écouter celles d'individus masqués. Le vent glissait dans mes cheveux, mais le froid n'avait aucune emprise sur mon corps tremblant. Je tenais dans ma main la potion qui me permettrait d’atténuer la transformation. Mais aujourd'hui, je ne comptais pas la prendre. J'observais le monde autour de moi. Avec des yeux encore humains. La lune se faisait un peu plus pressante. Les poils se dressaient sur mes bras. Mes ongles semblaient s'allonger. Je fermais finalement les yeux, basculant ma tête en arrière pour baigner mon corps de la lumière lunaire. Je serrais la mâchoire, me mordant la lèvre par la même occasion. Mes os étaient en mouvement. En changement. Je m'effondrais dans l'herbe, à genoux. La douleur était là. Mais je ne criais pas. Mes yeux se rouvrirent d'eux-même, d'un bleu clair éclatant, brillants dans l'obscurité. Mon visage se déformait pour prendre la forme d'un museau. Ma colonne vertébrale se désarticulait. Les jambes, les bras, tout s'allongeait pour laisser place à l'apparence d'un loup. La transformation terminée je glapissais. Même après tant d'années, la douleur était toujours présente. Je me roulais par terre, comme pour effacer les traces de ces maux, avant de m'en aller retrouver les autres dans la forêt. La plupart du temps, nous étions attachés. Mais ce soir. Je voulais m'amuser. Et mes instincts de lycanthrope avaient repris le dessus, m'empêchant de prendre les précautions que je demandais à mes filles de prendre. Ce soir. La lune serait rouge.

Je me réveillais la tête dans les feuilles qui tapissaient encore le sol de la forêt. Ma tête me faisait un mal de chien, je la tenais en me relevant avant de découvrir un corps sans vie, à moitié déchiqueté. J'enfilais des vêtements que Zeppelin et Alice avaient apporté en trop. « Fais chier, je vais devoir nettoyer ça. J'ai plus faim. » dis-je en posant la main sur mon ventre, un air dégouté. Alice en profitait pour ne pas la boucler, comme à son habitude. « En même temps c'est toi qui nous a détaché. » Je détournais mon attention sur elle. Elle était la plus jeune de la petite meute que nous formions. Celle sur qui je veillais en permanence. C'est d'elle que je nettoyais les conneries en règle générale. J'avais pour habitude de ne pas laisser de trace. Mais à la vue de ce corps mutilé, je me demandais bien quelle quantité j'avais pu avaler avant de le laisser lui. « Je sais que c'est de ma faute Alice. Mais je te rappelle que ce n'est pas moi qui fait le plus de dégât dans les parages. » Je ne voulais pas entendre sa réponse, et je ne l'écoutais d'ailleurs pas, m'attardant un peu plus sur ce corps. « Mais pourquoi je ne me souviens de rien bordel ! » Je me parlais à moi-même, comme j'avais l'habitude de le faire lorsque je réfléchissais à une quelconque solution. « Vous devriez partir avant qu'on ne remarque notre absence. Je me charge de ça. » leur lançais-je en me retournant. Après tout, je devais être responsable. Même si ça n'avait pas été moi. Même si Alice ou Zeppelin avait fait ce massacre. Il aurait fallut que je couvre leurs arrières et que j'en subisse les conséquences. Parce que j'étais le membre Alpha de notre meute. Et parce que j'étais responsables d'elles. Quoi qu'il arrive. Je ferais toujours passer les intérêts de la meute, et les leurs avant les miens. Mais il y a des nuits comme ça. Où la lune, trop insistante, sans aucune aide extérieur, finie par vous ronger et vous laisser avec vos instincts les plus primitifs. Ceux qui vous guident parfois en plein jour. Ceux qui me guident parfois en plein jour.